Dictionnaire d'informatique

Les informaticiens aiment bien croire qu'ils sont une race à part, avec des pouvoirs qui échappent au commun des mortels. Comme les médecins, les philosophes et les plombiers, ils utilisent un langage étrange qu'eux seuls, et encore pas toujours, parviennent à déchiffrer. Ceci permet d'entretenir l'illusion d'un savoir quasi-magique.
Je sais de quoi je parle, je fais partie de cette caste étrange.
Heureusement, des défricheurs ont constitué des dictionnaires pour aider les gens normaux à comprendre le langage des informaticiens. Ce dictionnaire, autrefois à l'adresse suivante (http://www.tuxedo.org/~esr/jargon/html/index.html) est bien sûr en anglo-américain, la lingua franca de cette noble profession.
Si j'osais, je prescrirais à mes collègues de commencer la journée par la lecture d'une ou deux définitions ; mais je n'ose pas :-(
Un des inconvénients de ce dictionnaire est sa structure réticulaire : chaque entrée pointe vers deux ou trois autres. Ce n'est pas génant avec un dictionnaire imprimé, car on se lasse vite de feuilleter les pages, mais là, il suffit de cliquer et on peut facilement y passer... un bon moment.
D'autant que certaines expressions sont franchement savoureuses, comme fandango on core ((danser le) fandango sur le noyau-les non-informaticiens auront du mal à apprécier ;-), ou encore wave a dead chicken (agiter un poulet mort). C'est probablement du jargon de spécialiste et ce n'est pas drôle pour tout le monde, mais ... allez jeter un œil, ça en vaut la peine.

Langages

Il existe une quantité impressionnante de langages informatiques, et tous ne sont pas des langages de programmation.

Éditeurs de texte

The problem with WYSIWYG is that what you see is all you've got.
L'ennui avec WYSIWYG, c'est que vous n'avez que ce que vous voyez
Brian Kernighan.
(WYSIWYG : What you see is what you get - Ce que vous voyez est ce que vous avez)

VI

Prononcer «Vi - aïe»
VI, c'est Ze editor pour certains. Origine Unixienne, interface un brin rugueuse, voire ingrate, utilisation de deux modes, saisie et commande, très grande puissance, c'est l'archétype des éditeurs Unix, le favori des «vrais de vrais».
Livré avec toutes les bonnes distributions Unix et porté sous Windows.

VIm et GVIm

Quelle folie ! de la couleur ! (dixit mon fils)

On reste dans la famille VI, avec G pour graphical, c'est VI Improved. Coloration syntaxique, intégration avec les moniteurs de fenètrage, c'est un VI apprivoisé, très fréquentable, une fois qu'on s'est habitué aux deux modes.
Si vous êtes tentés, allez voir http://www.vim.org. GVIm s'installe en quelques minutes.

VILE et XVILE

Encore une "flaveur" de VI, VI Like EMACS Le X c'est pour X-Window.

EMACS

Allez ! dis-le moi que c'est en mode texte austère mais vachement puissant ;-) (encore mon fils)

Editor Macros, encore un outil d'origine Unix, celui qui me sert à écrire le texte que vous lisez, ou plus précisément le fichier servant à fabriquer celui que votre navigateur Internet affiche en ce moment. Il en existe deux grandes variantes, XEmacs et GNUEmacs ; les deux sont GNU.
Ils font partie des «éditeurs contraints», ce qui signifie qu'ils ont capables de prendre en compte les règles syntaxiques du langage qu'on est en train de saisir et d'offrir une véritable aide à la saisie.